PRAXIS
Performance
Résidence
Permettre l’acte. Rendre lisible une forme, une transformation. Inviter des acteurs, des publics et les investir. Explorer des lieux en regard de leurs appropriations.
Le groupe à géométrie variable comprend des artistes pratiquant l’art action* qui tend à rendre visible les diverses formes de ce médium et ses multiples formats de diffusion. Nous voulons créer un laboratoire de recherches avec des temps de rencontres et d’expérimentation formelle et théorique entre les membres du groupe et avec le public.
* art-action : Action – corporelle ou verbale – qui se déroule dans un temps et un espace défini avec ou sans public.
L’affirmation du caractère artistique de cette action par son auteur.e est ce qui l’établit comme tel.
Durant ce temps de résidence, le groupe d’artistes investira et explorera les lieux du Ring. Les expérimentations donneront lieu à des formes courtes qui seront représentées lors de la restitution. Ce temps d’immersion de groupe permettra aussi aux artistes de confronter leur travail les uns aux autres. Ce temps condensé de recherche donnera peut être lieu à de nouvelles pistes, collectives ou individuelles, en résonance avec ce groupe au format fluide et nouveau. Ces actions rendent visible, une image, une forme et des transformations en interaction avec les espaces et le public.
EMILIE FRANCESCHIN – Née en 1983 vit et travaille à Toulouse.
Emilie Franceschin, née en 1983, est une artiste travaillant dans le champ de la performance. Sa pratique se veut à chaque fois unique et conçue pour les espaces dans lesquels elle intervient. Elle a construit également tout un travail dessinée et plastique autour des traces, des objets, demeurant visibles et conservés après ses performances. Son travail de performance inquiète l’action de la performance, l’action de performer. Ses performances mettent souvent en oeuvre les gestes qui visent à renverser, dégrader, abaisser par le ridicule, le sale ou le piétinement ce qui peut être attrayant ou admiré. Il se joue à chaque moment son contraire, à toute détermination sa négation. Ses dessins, ses installations, créent eux aussi, un déplacement de perspective ou encore une indifférenciation entre le haut et le bas, le glorieux et l’infâme, l’attirance et la répulsion, la contrainte et le désir. Face à cette condition sine qua non de l’éphémère dans son travail plastique, elle met en oeuvre des protocoles d’archivages de ses performances. Ils existent sous la forme textuelle, photographique tentant de répondre à ce questionnement sur la trace dans la performance : Que reste t’il après ? Ce travail d’archivage a donné lieu à une édition monographique en 2014, Du coeur à l’ouvrage, conçue avec les graphistes Rovo. Elle vient d’obtenir une bourse de la région Occitanie pour la réalisation d’un livre artiste; Le plus dur reste à venir. Il est en cours d’élaboration avec ses même graphistes. Il traitera de son travail autour du vêtement comme artefact issu de ses performances. Son travail de performances fut présenté dans des Musées et centre d’art; Musée des Abattoirs à Toulouse, le Musée Calbet à Grisolles, Abbaye de Beaulieu Centre des Monuments Nationaux, Lieu-Commun artist run space ainsi que dans des galeries, Galerie Thaddaeus Ropac à Paris pour Jeune Création, Galerie Les Territoires à Montréal, Galerie Metaxu à Toulon, Galerie Am Eck à Düsseldorf. Elle est intervenue également dans de nombreux festivals de performances internationaux comme AcciònMad à Madrid, Fima à Montréal, Frasq au Générateur à Paris, MoviImentale à Naples, Performance Space à Londres…
BONELLA HOLLOWAY – Née en 1991 vit et travaille à Toulouse.
Diplomée de l’IsdaT en 2014. Elle vit principalement à Toulouse mais part irrégulièrement tourner des vidéos, faire des résidences officieuses et officielles et écrire des poèmes ailleurs que dans son appartement. Après sa sortie d’école, ses recherches l’ont amenée au centre pénitentiaire d’Oaxaca, à Flux Factory à New York, à deux soirées-perfs à Bruxelles, une semaine à Gentilly et à la résidence Fugitif à Leipzig. En 2020, elle fait une résidence à Vidéoformes à Clermont Ferrand où elle met en forme une installation vidéo, exposée aux Abattoirs, Frac Occitanie la même année. En mars, elle réalise Corymbes, une série de vidéos en ligne produite par le Musée Calbet. En septembre elle performe Caténation#1 à art-cade à Marseille, qui sera la première d’une nouvelle série d’actions. Elle travaille la vidéo, le texte et la performance pour questionner les structures normées de nos systèmes linguistiques, comportementaux, psychologiques, sexuels et genrés. Elle cherche inexorablement à dé-hiérarchiser les valeurs différentielles entre une chose et une autre, à analyser les fonctionnements des détails du quotidien brut, à rire de son absurdité, à s’émerveiller de sa beauté. Tantôt documentaires, tantôt mises en scène, les images qu’elle fabrique expriment le sensible de son vécu et les questions qu’elle s’y pose. Le doute, les accidents, les erreurs ont toute leur place, faussement cadrés par le rythme et la répétition.
GILIVANKA KEDZIOR – Née en 1976 vit et travaille à Toulouse.
Après avoir travaillé en duo sous le nom de Red Bind, Gilivanka Kedzior développe depuis 2016 une œuvre plus personnelle dans laquelle vidéo, photographie, installation et performance interrogent l’incommunicabilité et la force des paradoxes. Sa pratique de l’art performance s’articule lors d’interventions dans l’espace public ou institutionnel – laissant alors peu ou pas de traces -, devant la caméra ou l’appareil photographique, et dans une série d’œuvres sur papier conçues à partir de protocoles performatifs d’écriture conditionnée (Writings) dans laquelle elle expérimente à travers la répétition d’une action simple les paradoxes libérateurs de la dimension pénitentielle et de la contemplation dans l’action. Elle analyse l’impossibilité/difficulté à communiquer du corps endurant et son cloisonnement dans le temps, en écho à une réflexion constante sur la condition de femme, et confronte ainsi les instances à leurs déterminations des comportements en utilisant le corps comme un outil de résistance. En 2018, son travail a été présenté au Canada, États-Unis, Allemagne, Pays-Bas, Espagne, Italie, Chypre, Iran, Pakistan, Inde, Népal, Hong Kong et Indonésie. En 2019, elle bénéficie d’une bourse de l’Institut français de Finlande pour performer au Musée d’art contemporain Kiasma à Helsinki.
EDWIGE MANDROU – Née en 1973 vit à Cabanes (81) et travaille à Toulouse (Centre Alban Minville).
Diplômée des Beaux Arts de Toulouse en 1997.
Diplômée des Beaux Arts de Marseille en 1999.
Mon corps est mon instrument.
Mes actions sont des partitions pour un corps. Artiste performeuse et plasticienne, je questionne les archétypes de l’Homme et de notre société, en utilisant des outils contemporains et multimédias. Je cherche les antinomies et les complémentaires : L’être et le paraître, le corps nu et sa représentation, la femme, le voyeurisme, l’animalité, le rituel, l’identité, la séduction et la répulsion, l’amour et la sexualité…
ANTOINE BERES – Né en 1956 vit et travaille à Toulouse.
De 1980 à 1990 il est membre du Théatrelier 2 Toulouse, il travaille avec l’ODIN THEATRET Danemark et rencontre GROTOWSKI et travaille avec le Théâtre de l’Acte Toulouse. Il organise et participe à plusieurs évènements culturels avec l’Association Arrêt sur Image (1993) et l’ Eté Photographique de Lectoure (1995). En 1995 il rencontre et travaille avec l’association AFIAC dans le Tarn dont il devient président de 2012 à 2020 . « Je ne saurais pas vraiment définir la performance comme finalité ou résultat Artistique. C’est pour moi une intention, une diffraction de la réalité, un regard décalé qui fait naitre mes désirs de performances. Elle sont peu préparées dans leur déroulement et beaucoup dans leur structure. Elle confine l’improvisation dans un cadre mental déjà élaboré ; son temps est aléatoire. L’espace public est mon lieu de prédilection. Ce sont aussi des rencontres et actions avec d’autres Artistes, d’autres Performers qui nourrissent mon travail. Je n’ai pas de domaine spécifique, particulier qui me situe Artistiquement, mon esprit vagabond me guide au grès de mes rêves, mon environnement, mes voyages et rencontres. Demain, peut être, je ne ferais plus de performances. »
MARTINE VIALE – Née à Montréal, Québec, Martine Viale vit et travaille à Perpignan.
Contextuel et spécifique au site, le travail de Martine Viale est basé en art action et s’ancre dans une pratique de la présence. Travaillant régulièrement dans l’espace public et dans des lieux insolites pouvant faciliter des rencontres imprévisibles avec les passants, elle tente de créer des espaces ouverts dans lesquels les interactions quotidiennes ont le potentiel de faire partie des stratégies de l’art. Il s’agit de développer des situations éphémères et subtiles qui réfléchissent sur l’espace intervalle, dans l’intention de redéfinir le geste humain dans l’espace public et tenter de souligner les possibilités artistiques latentes dans l’ordinaire.
Tout ce qui est lié au territoire, aux frontières et aux espaces décalés l’intéresse particulièrement. Depuis 1999, ses œuvres ont été présentées dans plusieurs festivals, galeries et contexte in situ à travers le Canada ainsi que sur la scène internationale notamment au Brésil, Israël, Pologne, Chypre, États-Unis, Bretagne, France, Belgique, Serbie, Philippines, Japon, Écosse, Espagne, Ukraine et au Danemark. Elle a également donné plusieurs formations en art performance à Montréal (Studio 303; La Centrale galerie powerhouse), à Chicago (Defibrillator Performance Art Gallery) ainsi qu’en France (Frac Lorraine, Metz; Le Quartz scène nationale de Brest), en Belgique (La Cambre, Bruxelles), en Ukraine (School of Performance, Lviv) et en Espagne (Acción!Mad18, Madrid).
Performers : Émilie Franceschin, Kamil Guenatri, Bonella Holloway, Gilivanka Kedzior, Edwige Mandrou, Antoine Beres et Martine Viale.