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DES AUTRES, UNE MONTAGNE, SOUS LES PALMIERS

Phaenomenon

  • Delphine Mothes

Danse    Musique   

 

Résidence

  • 01/12/2020 → 05/12/2020
 

▤ Création Espace Roguet, Toulouse
08.01.2021

  

Durée : 45 minutes

Des autres, une montagne, sous les palmiers s’inspire de paysages du bout du monde, vastes et désertiques. De la contemplation de ces espaces – géographie, temporalités et puissance de projection - émerge la question de ce qui se joue dans la sensation d’altérité et plus largement dans le phénomène perceptif. D’aller retour constants entre sensations, imaginaire et action, s’invente un corps-paysage comme prolongement de l’espace qu’il occupe. Des sons, appréhendés comme des espaces, englobent, prennent le relai du corps et sculptent le temps. Des autres, une montagne, sous les palmiers déploie un paysage visuel et sonore épuré dans lequel la perception est invitée à naviguer entre globalité et détail, gestes et sons et à se laisser aller dans les espaces fictionnels qu’ils ouvrent.

PROPOS

« Tous les bruits de l’humanité, les bêlements de troupeaux, le chant des oiseaux, le bourdonnement des insectes, toute l’agitation qui fait l’arrière plan de nos vies, tout cela n’existait plus. »
La Machine à explorer le temps, Herbert George Wells.

 

Des autres, une montagne, sous les palmiers prend ses sources dans les sensations que me procure la contemplation de paysages vastes, vides, désertiques. Des paysages issus de souvenirs de voyages, qui ressemblent aux lieux de début ou de fin du monde inventés par la littérature de science fiction et aux paysages du bout du monde décrits dans les récits d’explorateurs. Je m’attache à la sensation de déconditionnement ; la manière dont l’expérience physique et littéraire de ces paysages transforme mon rapport au temps et à l’espace. Le rapport à l’immensité et la sensation de vide ouvrent des espaces de projections mentales, de fantasmes. C’est une rencontre avec des autres, une expérience d’altérité.
Je questionne cette sensation d’altérité et explore ce qui est en jeu dans le phénomène perceptif, le lien à ce qui est extérieur à soi.
Dans une attention constante aux passages entre sensations, imaginaire et actions, les uns tour à tour vecteurs ou conséquences des autres, je convoque les souvenirs et sensations liées aux paysages.
Des paysages comme zones géographiques, avec leurs matières, leurs cartographies. Des lieux d’élaboration de fiction et d’accès à des territoires imaginaires.

Appréhender le corps de manière géographique, comme un espace. Un corps poreux, avec ses reliefs, ses textures, comme un terrain à découvrir, apprivoiser et modeler. S’imprégner des qualités minérales et organiques, des présences végétales, animales et humaines. Jouer avec différentes focales du geste: des sensations qui créent des mouvements presque imperceptibles, un corps graphique qui dessine des espaces comme des territoires et l’apparition de figures transportant vers des espaces imaginaires.
Confronter cette approche du corps avec le son. Explorer la sensation de profondeur, les effets de réduction et d’élargissement. Aborder les sons tour à tour comme nappes paysages et bruits événements. Jouer avec des superpositions de couches et altérer, déconstruire les sons.
A travers l’exploration de ce corps-paysage et des espaces sonores, je m’intéresse aux oppositions et à la complémentarité entre fiction et réalité, microcosme et macrocosme, unité et multiplicité. Je m’inspire de la logique d’écosystème pour organiser les circulations entre le corps, le son et les espaces qu’ils ouvrent et inventer un paysage hybride. Un environnement immersif dans lequel la perception voyage à travers différentes textures, échelles et angles de vue.

BIO(S)

DELPHINE MOTHES

Elle débute sa formation en danse classique et contemporaine à l’école de ballet Lipszyc à Biarritz à l’âge de six ans. Après avoir validé une Licence d’Histoire (Toulouse 2 –Paris 7) et une Licence de Danse (Paris 8) elle se forme professionnellement à la danse contemporaine à la Salzburg Experimental Academy of Dance (Autriche – 2014-2016) et puis au sein de la formation Extensions de la Place de la Danse CDCN Toulouse-Occitanie (2016-2018). En 2019, elle participe en tant qu’interprète à Dialogue et Prototype VI à la Fondation Royaumont. Elle travaille actuellement comme interprète avec Marinette Dozeville, Clémence Baubant – Cie Empreintes et Audrey Gary – Cie Juste Ici.

 

DJ MAYDAY

Il débute dans la musique hip hop avec le groupe I2C. S’ensuivent de nombreuses collaborations avec différents artistes de la scène urbaine et la participation en tant que DJ à plusieurs battles de danse (Nothing 2 Looz). Intéressé par la technique du son et le cinéma, il étudie à l’ENSAV (Toulouse – 2009 – 2012). En 2016 il collabore avec la compagnie Le Troisième Cirque sur la musique du spectacle Circus Remix. En 2018, il compose la musique de Chiens et Loups, création chorégraphique d’Olivia Grandville pour la formation du CDCN Toulouse-Occitanie.

Distribution

Chorégraphie et interprétation : Delphine Mothes
Création sonore et interprétation : DJ Mayday
Création lumière : Nina Tanné
Regard extérieur : Thaïs Weishaupt

 

Co-réalisation :
Théâtre Le Vent Des Signes

Accueils en résidence :
La Place de la Danse CDCN Toulouse/Occitanie
Théâtre Le Vent Des Signes (Toulouse)
Le CIAM/ La Fabrique (Toulouse)
Le Curie (La Courneuve 93)
Obro – Les Polyculteurs (Saint-Cyr 87)

Avec le soutien du Conseil Départemental de la Haute Garonne.
Subventions en cours d’attribution : Ville de Toulouse et Région Occitanie.
Avec le soutien de la Boîte à Pandore.

Liens

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©Phaenomenon ©Romain Guiraud
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