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LE BRUIT ET LA FUREUR

CIE Le Café Vainqueur

Musique    Théâtre   

 

02.10.2023 → 07.10.2023

Sortie de résidence

  • jeudi 5 octobre : 19h30
 
  
  

Durée : 1H

« Quand l’ombre de la croisée apparaissait sur les rideaux, il était entre sept heures et huit heures du matin / Couché / J’entendais la montre / Elle était appuyée contre / Je me retrouvais alors dans le temps / Un moineau, coupant le soleil en biais, vint se poser sur le rebord de la fenêtre et me regarda, la tête penchée. / Son œil était rond et brillant. Il me regardait d’abord avec un œil, puis / clac / il me regardait avec l’autre (...) /. L’heure se mit à sonner. (...) On aurait dit qu’il l’écoutait aussi. (...) / Le tic-tac continuait toujours / Je me suis levé / L’ombre n’avait pas tout à fait quitté le perron. / Je me suis arrêté avant de franchir le seuil et j’ai observé la progression de l’ombre. / On pouvait presque la percevoir. Elle rampait vers l’intérieur, faisait reculer l’ombre jusque dans la porte. (Ostinato, répétition rythmique) »

propos

Ce duo est lié à un projet initial, plus conséquent, qui est celui de l’adaptation au plateau du roman Le Bruit et La Fureur de William Faulkner (1929) par Marilyn Leray. Il se concentre ici, plus spécifiquement, sur la seconde partie du roman qui retrace la dernière journée de Quentin, l’un des frères de la fratrie Compson, avant qu’il ne se donne la mort.

Le Bruit et La Fureur, comme laisse percevoir le titre de cette œuvre, se vit, se ressent, plus qu’elle ne s’intellectualise. Comment s’approcher au plus près de cette écriture spécifique ? Emmener les spectacteur·ice·s à s’immerger, comme à la lecture du roman, dans le débit mental incessant du narrateur, jusqu’à pouvoir entendre sa pensée, la suivre ? Mais aussi ressentir, de manière presque viscérale, ce qui traverse Quentin, ce désespoir tout à la fois simple et violent ?

Le texte, composé d’une suite d’extraits, a pour fil narrateur le temps. Il retrace les dernières heures de Quentin, qui se construisent à première vue de petites choses banales. Passé, présent et futur s’y confondent. Au récit de ses souvenirs, se mélangent celles de sensations, ainsi que l’apparition d’une blessure inguérissable, inavouable, à laquelle le narrateur souhaite définitivement mettre un terme : son amour pour sa sœur, Caddy.

Lors de la découverte de ce texte et de son envie de l’adapter au plateau, Marilyn Leray a immédiatement souhaité travailler sur la musicalité. Les mots, et ce qu’ils demandent de compréhension dès qu’ils sont formulés, impliquent en effet un effort de réflexion, une recherche de sens, là où les sons peuvent réveiller en nous des sensations ou des émotions immédiates. Qui dit bruit, dit également silence, ce que seule la présence de la musique peut accentuer.

Nicolas Lafourest, guitariste et compositeur, a rejoint Marilyn Leray dans cette recherche. Un travail sur la mélodie, le rythme et le son a débuté, afin que chacun puisse trouver, à sa manière mais aussi conjointement, la meilleure façon de retracer cette fameuse journée du 2 juin 1910.

Ce duo pourra prendra la forme de séquences aléatoires où la musique portera la voix, comme la voix emmènera la musique. Une composition progressive où les sons pourront contrecarrer les mots, le rythme en accidenter le chemin afin de donner le sentiment aux spectacteur·ice·s d’avancer comme à tâtons dans la pénombre. Ce que souhaitent exprimer Marilyn Leray et Nicolas Lafourest est de l’ordre de la confusion, de la douleur, de l’inachevé. Des phrases qu’on commence et qu’on ne termine pas …

Distribution

D’après le roman The Sound and the Fury de William Faulkner

Adaptation et mise en scène : Marilyn Leray ; Distribution : voix : Marilyn Leray, guitare : Nicolas Lafourest . Régie son : Jérôme Teurtrie ; Régie lumière : Sara Lebreton

Production en cours : (en lien avec l’adaption au plateau du Bruit et La Fureur de William Faulkner)
Co-production : Les Quinconces L’espal – Scène nationale du Mans
Avec le soutien du Pannonica, scène jazz et musique improvisée de Nantes ; Le Grand T, Nantes ; Le Lieu Unique – Scène nationale de Nantes ; Théâtre Le Hangar, Toulouse ; Les Fabriques, Nantes Métropole

La compagnie Le Café Vainqueur est également conventionnée avec la DRAC des Pays de la Loire ainsi que le Département de Loire-Atlantique, et subventionnée par la Région Pays de la Loire et la Ville de Nantes

Liens

Site internet de la compagnie CIE Le Café Vainqueur

PHOTOGRAPHIES ©CIE Le Café Vainqueur
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