Cie Samuel Mathieu
Danse
Résidence
Résidence de travail pour la captation du duo Le Déclin créé par Samuel Mathieu et Fabienne Donnio en 2012 à Barcelone transformé en quotuor [DÉCLIN]2 au festival Tanz Moderne Tanz à Chemnitz en 2020, filmé lui aussi pour l’occasion.
LE DÉCLIN
Ils se font face, se dressent, s’érigent comme deux flèches.Les frictions de l’air, l’émotion ténue entre ces deux corps dessinent deux axes. Avides de verticalité, ils seront pourtant poussés à la chute, soumis au déclin, à l’e_ffondrement.
Ce duo, revendique une simplicité d’écriture, une épure, une architecture des portés. Ce jeu, cette joute n’a pour but que de laisser entrevoir l’émotion des corps, la force d’un sentiment intime et universel. Ce duo conjugue violence et tendresse du rapport amoureux, tension et fusion d’une relation toujours en devenir.
Ce duo porté au paroxysme de sa matière et de son intimité. Une performance physique qui cherche à chaque endroit la tension et l’exigence d’une relation toujours en devenir. C’est à chacun des interprètes, tout en pression, de s’imposer l’un à l’autre comme des caractères singuliers, à parts entières, sans jamais être envahis par un quelconque laissé allé.
[DÉCLIN]2
Parce qu’on rencontre des personnes,
Parce qu’on se met à danser ensemble,
Parce qu’on parle et qu’on rit et qu’on vole,
Parce qu’on touche et qu’on est touché,
Par ce qu’on leur enseigne, par ce qu’on leur transmet,
Par ce qu’on mêle et qu’on entremêle,
Alors ils tissent avec ce que nous étions avant, et ce que
nous ne sommes plus, ou ce que nous sommes encore,
Et on détisse avec ce qu’ils sont déjà, et seront surement,
ou bien plus loin encore,
Alors nous sommes enclins à leur filer le déclin,
Et ce qui décline ne disparait pas.
Des fois même, on pousse deux fois plus loin, on arrondit
les angles et on décline au carré,
Parce qu’à quatre on se fait forts de ne pas se laisser plier.
SAMUEL MATHIEU
Nourri par son parcours d’interprète aux côtés de Régine Chopinot, Jean-Claude Gallotta, Robert Seyfried et Tomeo Vergés, Samuel Mathieu fonde sa compagnie en 2001 et fait ses débuts de choré- graphe. Interprète dans ses propres pièces, il signe également la bande son, la scénographie et la vidéo. En 2004, il crée et inter- prète Est-ce-O-Elle-O-solo, puis une série de pièces de groupe dont Us-Band et Go on !, dans lesquelles il instaure avec ses inter- prètes une relation de complicité.
À partir de 2008, son désir de partager avec des artistes étrangers, de voyager et de se nourrir d’autres cultures le mène tout d’abord en Allemagne, au Théâtre Vorpommern, où il chorégraphie Nord-Reich-Nord. Cet essai pose des principes d’écriture qui sont déclinés la même année dans Yan, un projet franco-chinois mené en France, puis au Japon en 2009 avec Généric-X.
« L’écriture des partitions chorégraphique et musicale devrait générer non seulement un entremêlement des disciplines et de leurs processus, mais aussi une rencontre déterminante en vue d’un objet commun qui exploserait le code et ferait place au corps… ».
Dès 2010, Samuel Mathieu invite le compositeur Maxime Denuc à réfléchir sur le lien musique-danse. Il propose deux projets autour du voyage d’Ulysse : Boutès puis L’Homme qui plonge pour lequel il est accompagné sur scène d’un quatuor à cordes. Suit la pièce Les Identités remarquables, une épopée portée par neuf interprètes en référence à L’Odyssée, qui devient l’œuvre magistrale de ce triptyque.
« Une pièce où la dramaturgie vient des corps. Aller au bout du mouvement, de façon solidaire, ne pas le contourner, bien au contraire ; tout en le partageant, le malaxer, le questionner, et le confronter pour en extraire le jus d’une universalité, d’un engagement physique ».
C’est dans cette continuité d’écriture, autour de l’engagement du corps, qu’en 2014 il signe R, une pièce pour 8 danseurs. Il revisite pour l’occasion une danse du sud-ouest, le rondeau, et l’interroge dans son contexte pour en extraire l’essence d’une nécessité.
Parallèlement à cette danse d’emphase, Samuel Mathieu mêle pour la première fois, en 2013, danse et arts numériques dans une pièce destinée au jeune public et inspirée des œuvres d’Yves Klein et de Pierre Soulages : La Dynamique des émo- tions.
Pour les pièces Monstres (2015) et Assassins (2016), créées respectivement en Lituanie et aux Pays-Bas, le chorégraphe creuse l’idée politique et décide de poser sur le plateau la question du pouvoir.
En 2017, dans Guerre, Samuel Mathieu fait le lien avec de nouveaux horizons, ouvre son propos aux arts du cirque et aux arts plastiques en mêlant l’œuvre d’Yves Klein aux enjeux de la scène.
FABIENNE DONNIO
Originaire de Bretagne, élève au Conservatoire National de Région de Rennes, Fabienne Donnio obtient une bourse d’études et part un an aux Etats-Unis à Saint Paul School, dans le New Hampshire. De retour en France, elle poursuit sa formation au CNDC d’Angers l’Esquisse sous la direction de Jöelle Bouvier et Régis Obadia de 1992 à 1994.
Elle y rencontre de nombreux chorégraphes et pédagogues aux influences multiples. Parmi eux, Dominique Dupuy, Hervé Robbe, Bernardo Montet, Fabrice Ramalingom, Antonio Carallo… De ces rencontres naissent non seulement la soif de danser mais aussi la nécessité de transmettre, et le désir de créer. Elle obtient en 1994 le diplôme de fin d’études du Centre National de Danse Contempo- raine d’Angers.
Entre 1994 et 1999, elle danse dans les compagnies Paul Les Oiseaux/Valérie Rivière, Anonyme/Sidonie Rochon et Studio Arcane 21/François Laroche Valière.
En 2000, elle tourne un pilote de film avec la compagnie DCA/Phi- lippe Découflé.
Ensuite, elle est inteprète dans les compagnies PH7/Jacky Achar et Linga/ Katarzyna Gdaniec et Marco Cantalupo à Lausanne, en Suisse.
Parallèlement à ses activités d’interprète et de pédagogue, elle fonde, en 2002, la compagnie « 2 et Plus » en collaboration avec Johana Cessiecq et crée “Prélude et Fin” en 2002, “Carnets de Bal” en 2004 et “Luz” en 2006.
Elle crée en 2008, « La Pièce », création commandée et produite par la Maison de la Danse en Finistère et programmée dans le cadre des Ateliers Contemporains au Quartz de Brest.
Interprète fidèle de la Compagnie Thomas Duchatelet, elle participe à toutes les créations de la compagnie de 1998 à 2009 et aux tournées nationales et internationales (Répu- blique Démocratique du Congo, Etats-Unis,Vietnam, Japon, Maroc…)
En 2009, elle est engagée en qualité d’assistante et de répéti- trice dans la compagnie Samuel Mathieu pour la création de Généric-X créé au Super Deluxe à Tokyo à l’issue d’une rési- dence de création d’un mois à Yokohama avec une équipe artistique Franco-Japonaise. Depuis, elle est également inter- prète de la compagnie.
En 2007, elle rencontre Claude Brumachon et Benjamin Lamarche et rejoint le Centre Chorégraphique National de Nantes pour la création de “Phobos”. Suivront les reprises des spectacles « Texane », « Folie », « Festin », « Témoin », « Ellipse », « Les Duos » puis la création d’« Ashbury Street » en janvier 2012. Aujourd’hui, elle travaille régulièrement au CCN de Nantes.
Elle mène régulièrement des actions de sensibilisation et de formation dans les universités, lycées et collèges. Elle encadre des stages en France et à l’étranger et dispense des Master Class pour danseurs professionnels, professeurs de danse et amateurs confirmés.
Entre 2000 et 2005, elle est intervenante à la Maison du Geste et de l’Image à Paris et membre de l’équipe pédagogique du Festival Danse au Coeur de Chartres.
Elle est à plusieurs reprises jury national de la Fédération Française de Danse.
LOUISON VALETTE
Elle étudie au conservatoire de Boulogne-Billancourt et aux Rencontres Internationales de Danse Contemporaine à Paris avant d’intégrer le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon. Elle y découvre le repertoire de Yuval Pick, Hervé Robbe, Carolyn Carlson, Anne Martin, Sasha Waltz, Sharon Eyal, Rachid Ouramdam, Thomas Lebrun… Durant sa formation elle s’essaie à la chorégraphie et co-crée avec Eva Aubigny, le collectif YAGE en 2017.
Aujourd’hui diplômée du CNSMD de Lyon, elle rencontre dès la sortie du Jeune Ballet, le travail de Samuel Mathieu et celui de Fabienne Donnio pour une transmission du duo « Le Déclin / Performante 2 ».
VLADIMIR DUPARC
Il étudie la danse classique et contemporaine au Conservatoire à Rayonnement Régional de Nancy avant d’intégrer le Conser- vatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon en 2017. Il travaille actuellement, dans le cadre de sa dernière année au Jeune Ballet, le répertoire de Katerina andreou, Ioannis Mandafounis ainsi que Lucinda Childs. Il s’intéresse au hip hop qu’il pratique depuis 2014 et depuis peu aux agrès aériens.
Il a travaillé plusieurs fois avec Samuel Mathieu, notamment pour une reprise de la pièce [R]-Reloaded, et du duo Le Déclin performante 2.
LE DÉCLIN
Chorégraphié et dansé par : Fabienne Donnio et Samuel Mathieu
Conception Bande son : Samuel Mathieu
Création Lumière : Myriam Bertol / Samuel Mathieu
Photos : Pierre Ricci
Régie générale : Steeve Dechelotte
[DÉCLIN]2
Chorégraphié et dansé par : Fabienne Donnio et Samuel Mathieu
Avec : Louison Valette et Vladimir Duparc
Conception Bande son : Samuel Mathieu
Création Lumière & adaptation : Myriam Bertol / Samuel Mathieu
Photos: Dieter Wuschanski
Régie générale : Steeve Dechelotte
Le spectacle Habitatio, duquel est issu ce duo, a été créé avec le soutien de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée, de l’Institut Français et la Ville de Toulouse dans le cadre de leur convention, de la plateforme Convivencia Pyrénées Méditerranée, ainsi que du Conseil Départemental la Haute-Garonne.
La Compagnie Samuel Mathieu est subventionnée par la DRAC Occitanie Pyrénées Méditerranée au titre du conventionnement. Elle est aussi conventionnée par la Région Occitanie Pyrénées Méditerranée, ainsi que par la Ville de Toulouse. Elle est subventionnée par le Conseil départemental de Haute-Garonne et le Pays Sud toulousain.
Elle a également reçu pour l’une ou plusieurs de ses pièces, le soutien de l’ADAMI, de la Spedidam, de l’Institut français, de la ville de Paris, de l’Euro-région Pyrénées-Méditerranée ainsi que du Conseil Général de l’Aveyron. Dès ses débuts, elle reçoit également le soutien de plusieurs partenaires comme les CDC de Toulouse ou de Bordeaux, le théâtre de Cahors, les ADDA du Lot et du Tarn, qui depuis lui restent fidèles.