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LES IDIOTS

Théâtre 2 l'Acte

  • Michel Mathieu

Théâtre   

 

22.02.2023 → 04.03.2023

Spectacles

  • 22 février : 20h30
  • 23 février : 20h30
  • 24 février : 20h30
  • 25 février : 20h30
  • 1 mars : 20h30
  • 2 mars : 20h30
  • 3 mars : 20h30
  • 4 mars : 20h30
 
  
  

Durée : 1H15

Tarif : 12,00 € / 8,00 €

Cette pièce est une course. Celle de personnages détachés de leurs liens sociaux. Adolescents et adultes…
Les adolescents sont les uns, dans une recherche d’amour inconciliable avec un univers social qui ne leur fait pas place, les autres dans une fuite en avant sous-tendue par le vertige du risque physique et la violence fantasmée.
Quant aux adultes, ils sont comme des électrons libres, déconnectés de leurs métiers, vacillant dans leurs liens familiaux, errants au sein de cette gigue sur laquelle ils n’ont aucun pouvoir.
L’écriture de Claudine Galea entremêle les fils de ces destins dans unedanse qui cible la mort. Elle est rapide, directe, elle ne s’attarde pas, on passe…. elle trace les trajectoires croisées des personnages qui énoncent les désirs ou les impuissances qui vont incliner leurs destins.

propos

Pourquoi aujourd’hui, « les idiots » ?

Ecrite il y a quelques années déjà, cette pièce m’apparaît résonner particulièrement dans le marasme de la société française d’aujourd’hui.

Des adolescents radicaux qui se fracassent contre le mur du silence, des adultes qui ne les comprennent pas, et flottent eux-mêmes dans un quotidien déboussolé. Seul à peu près stable : le flic. L’idiotie on y est.

Reste une jeunesse toujours vive et prompte à exiger l’émergence d’un autre monde. A espérer qu’elle trouve une autre issue que celle dont Claudine Galea lui réserve ici. Mais on n’écrit pas de tragédie avec de bons sentiments, et si le tableau est noir, comme est aujourd’hui en gris foncé notre paysage, on ne peut l’éclaircir. Et nous savons depuis Sophocle et Euripide qu’une Antigone, même suicidaire, garde toute sa charge d’énergie irradiante.

Principe d’une scénographie

Ce qui apparaît en creux dans ces trajectoires contrariées des personnages, c’est le portrait d’une société en crise.

C’est pourquoi, tournant le dos à une représentation réaliste des lieux référenciés dans le texte, nous prenons le parti d’une installation abstraite où les lignes de force , le plus souvent obliques, donnent cette idée d’un dangereux déséquilibre. Selon les moments les protagonistes joueront de la proximité avec tel ou tel plan, tel ou tel volume, susceptible d’une certaine mobilité, et dont les faces seront différemment colorées.

Nous prenons le parti radical d’une scénographie constructiviste.

Distribution

Texte : Claudine Galéa (Editions espaces 34)
Mise en scène : Michel Mathieu
Distribution : Sophie Berneyron, Jean-Marie Champagne, Célia Dufournet, Léo Gaubert, Simon Godard, Emmanuelle Lutgen, Antoine Marchand, Lou Rey, Quentin Siesling
Musique Lucie Laricq
Régie lumières : Fabien Leprieult
Construction décor : Basile Robert

Production : Théâtre 2 L’Acte
Accueil en résidence : Ring Scène périphérique
Le Théâtre 2  L’Acte est soutenu par la Ville de Toulouse, le Département de la Haute-Garonne et la Région Occitanie

©Marie Ousset
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