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*MAGH

K Danse

  • Jean-Marc Matos

Danse   

 

03.10.2020 → 03.10.2020

Sortie de résidence

  • samedi 3 octobre : 20h00
 
  
  

Durée : 1H00

Tarif : entrée libre

La rencontre inédite entre trois humaines et une machine flexible dotée d’un caractère très moyennement souple.
La « grâce », le contrôle, la surveillance et la réification du corps contraint.
 Trois femmes/personnages hybrides prises entre désir, peur, résistance, et quête de sens dans un espace sous tension. 
Un projet de double écriture centrée sur le fonctionnement mouvementé d’une machine dite « vivante » (dotée de comportement autonome) et d’une danse de « résistance / cohabitation » avec le machinique.

Propos

Une occasion unique pour questionner notre relation comme humain, corps, face à cet objet capable de consommer de l’énergie pour se mouvoir, cet animal éternel. La pièce s’attache à explorer de nouvelles poésies sur cette relation dystopique Humain vs Machine.
Comment faire dialoguer ces différentes intelligences ? Celle de la matière, du corps, de l’animal avec celle de la machine. Comment construire ce dialogue entre le « vivant » et l’immortalité́ de la machine ? Comment explorer les relations « physiques » de réciprocité́, fusion et conflit ?
À l’heure de l’intelligence artificielle, il s’agit de bousculer l’interface corps-machine.
Dans ce rapport à la science et à la technologie numérique, qui s’incarne directement par la danse dans la série des récents spectacles (tels Myselves, Deux Pandores, RCO, BodyFail, …), le projet *MAGH s’inscrit dans le prolongement des réflexions engagées depuis plusieurs années par Jean-Marc Matos, cherchant à souligner les difficiles relations que les corps entretiennent avec les « machines », les concrètes autant que les abstraites, sur les plans d’une écologie sociale, psychologique, poétique, critique …
S’agissant ici de la rencontre entre écriture chorégraphique et objet scénique robotisé, l’œuvre propose au spectateur une expérience perceptive où se pose de manière aiguë le problème de notre relation en devenir avec l’intelligence artificielle et les technologies ubiquitaires.
Le spectateur est à la fois voyeur et observé, par des corps en état de permanente surveillance, contraints, assujettis, conformes, … laissant se développer le potentiel subversif, entrevu derrière la capacité à « danser », au-delà du dessein normatif du modèle habituel humain-machine. Les corps se faisant eux-mêmes expressifs apparaissent les plus aptes à délivrer une part d’indicible et de provocation. Mais rien n’est si sûr : nous sommes aussi amenés à faire nôtres les règles mêmes du contrôle.
Cette confrontation Humain-Machine renvoie à toute une tradition du corps mécanique, de l’automate (Heinrich Von Kleist, Loïe Fuller, le ballet triadique du Bauhaus, le ballet Petrouchka, Coppelia, les œuvres de Rebecca Horn, etc.). … Mais aussi aux « 3 grâces » ! Entre « humanité » et « marionnette – théâtre d’objet », entre rencontres avec une altérité menaçante et résistances compulsives, le projet donne lieu à un spectacle, une performance, et une installation plastique participative.
Sans être nécessairement dans une position uniquement frontale, Jean-Marc Matos révèle avec ses différentes productions les mécanismes de contrôle et de manipulation à l’œuvre aujourd’hui dans le monde, qui conditionnent nos gestes et comportements quotidiens (…)
*Magh serait l’origine étymologique commune des mots Makhana, Machine, Magie, et peut-être du verbe anglais May.

Démarche de la compagnie

Compagnie de danse contemporaine impliquée dans de nombreux projets de création, recherche et médiation au croisement de la danse et des arts numériques.
La compagnie K. Danse se distingue par le développement d’une écriture chorégraphique contemporaine basée sur une constante dialectique entre le corps vivant (vécu) et le corps visuel (donné à voir ou virtuel).
Jean-Marc Matos (concepteur, chorégraphe), en partenariat avec plusieurs proches collaborateurs, réalise d’une part des spectacles à dimension immersive (Myselves, Monster, Metaphorá, *Magh, etc.) et travaille d’autre part sur les problématiques de l’écriture de dramaturgies interactives, notamment autour de projets à dimension participative qui interrogent les relations spectateurs-danseurs-environnement (Metaphorá, Narcissus Reflected, RCO, BodyFail).
Les œuvres questionnent les frontières entre fiction et réalité, la construction sociale du corps, le rapport aux nouvelles technologies. Une passion : explorer et mettre en scène la dimension créatrice de l’être humain confronté au monde d’aujourd’hui, via le corps dansant, l’inépuisable richesse de ses écritures et les interrogations que soulèvent les technologies numériques, inventer de nouvelles écritures pour le spectacle vivant.
La recherche chorégraphique se concentre sur le développement du mouvement abstrait à partir des structures existantes dans différents champs de l’expérience humaine.
K. Danse a à son actif, depuis 1983, un vaste corps de réalisations où s’hybrident danse contemporaine et arts numériques. Chaque création est l’occasion de questionner les technologies numériques intégrées au propos artistique :
Myselves 2019 (danse interactive) avec Antoine Schmitt
RCO (Radical Choreographic Object) 2017-2018 (danse et téléphonie mobile) avec Sarah Fdili Alaoui
BodyFail 2017-2018 (installation interactive et médiation chorégraphique) avec Thomas Guillemet et Clément Barbisan
Narcissus Reflected 2017 (spectacle participatif via smartphones) avec Arnaud Courcelle
Metaphorá 2016, Errance 2015 (installation interactive-performance-participation physique du public) avec le collectif 1minute69
Monster 2014 (création multimédia) avec le collectif 1minute69
Escales tactiles 2011, La Fiancée du Tigre 2013 (costumes communicants et tactilité augmentée) avec le duo Scenocosme
Echo Room 2009, Para_site 2007 (capteurs physiologiques)
Gameplay 2005 (art programmé) avec le plasticien programmeur Antoine Schmitt
Nuit Ecran 2006, Lovely user 2004/5 (interactivité image et son)
Icare Ecart 2003 (capteurs corporels, 3D interactive et motion capture)
Danse e-Toile 2009, Fronter@ 2004, Danse et Toile 2002 (télé présence via internet)

K. Danse organise son activité autour de quatre domaines d’actions : la création, la médiation, la recherche, l’organisation d’événements.

Bio(s)

Jean-Marc Matos, chorégraphe
 Formé à l’école de la danse moderne (Merce Cunningham) et post moderne américaine (Lucinda Childs, David Gordon, …) à New-York, Jean-Marc Matos (né à Bogota ; vit et travaille entre Toulouse et Paris) n’a de cesse, depuis 1983, de créer des chorégraphies originales et développer toutes les médiations imaginables. Il présente régulièrement ses spectacles dans des lieux et espaces culturels tels le Centre de création numérique Le Cube (Issy Les Moulineaux), la Fondation EDF, la Pyramide du Louvre et le CENTQUATRE (Paris), le FIAV (Casablanca, Maroc) … ou encore le festival Romaeuropa (Italie). Jean-Marc Matos a été en résidence à la Fondation Bogliasco (lauréat du Fellowship en Danse, Gênes, New-York). Il a reçu le prix Pulsar Open Art Prize en 2017 (projet BodyFail), est lauréat de l’appel à projets “Phare” de la Diagonale Paris Saclay (projet RCO), et est partenaire de plusieurs projets européens (Metabody, WhoLoDancE). Il anime depuis 2013 la plateforme transdisciplinaire Metabody_Toulouse.

Ambre Cazier, chorégraphe – danseuse – interprète
 Très tôt, elle étudie la danse classique, contemporaine et la musique au conservatoire de Lille. Après seize ans de formation, elle obtient son Diplôme d’Étude Chorégraphique en classique. Arrivée à Toulouse, elle approfondie d’avantage les langages contemporains. Passe par Institut Supérieur des Arts de Toulouse et art dance. Elle anime des ateliers d’expressions corporelles et aides au projet « Revolum » dansé par des enfants pour l’inauguration de l’œuvre de Jessika Stockholder, aux Abattoirs. Danse dans « et pendants c’temps-là » et « je suis sortie car j’ai trouvé ça grand » de Cassandre Munoz et « crise élémentaire » avec shim sham Cie. Elle crée et danse « anoxy » performance duo alliant danse et body painting. Passionnée par l’art numérique, elle rencontre Jean-Marc Matos au travers d’un stage au sein de la compagnie K. Danse. En parallèle elle mène des ateliers vidéo et photo. Par la suite elle danse avec la compagnie K. Danse pour « corpus média » résidence d’expérimentation/création danse interaction numérique à Lieu commun, « Fées³ », « Écholalie », « Connect », divers projets de Metabody_Toulouse depuis 2014, « RCO », etc.

Lisa Biscaro Balle, danseuse – interprète
 Lisa a d’abord approché la danse par la Samba, qu’elle pratique toujours aujourd’hui. Par la suite, elle s’est formée à la danse contemporaine et classique au Conservatoire de Montpellier, au Centre James Carles, et enfin au sein de la formation « Extensions » du CDCN de Toulouse. Son goût pour la diversité l’amène à s’initier à la House Dance, et chanter au sein d’un groupe de musiques brésiliennes. Elle développe, avec le collectif Projet Expérience Projet, des recherches transdisciplinaires musique et danse, concrétisées avec la pièce « Il triello », présentée à l’Espace Job (Toulouse) et Sophiennsæle (Berlin, Lucky Trimmer festival).

Marianne Masson, danseuse – chorégraphe – comédienne – performeuse 
Dès 19 ans, elle obtient avec succès ses 2 EAT puis le Diplôme d’Études Chorégraphiques Supérieures. Parallèlement à ses études, elle se forme au jeu d’acteur auprès des metteurs en scène du Nouveau Théâtre Jules-Julien de Toulouse. En 2009, elle crée, avec sa complice Chloé Caillat, la Compagnie MMCC. Depuis 10 ans, elle y développe une recherche chorégraphique sensible et singulière, axée sur la multiplicité, le visible et l’invisible. En tant qu’interprète dans de nombreuses compagnies, elle tournera en Asie, en Amérique Latine, en Afrique, en Europe et participera à 2 projets Européens d’envergures avec la Cie K. Danse (Metabody et WhoLoDancE). Marianne Masson est ou a été interprète pour : le Théâtre Réel, Son’Icône Danse (Nantes), K. Danse, Emmanuel Grivet, Erre que Erre Danza (Barcelone), les Âmes Fauves, ACMé et la Tide Company.

Claire Madern, marionnettiste numérique
Après plusieurs années de travail dans le social, c’est vers sa passion le théâtre qu’elle pratique depuis une dizaine d’années que Claire Madern se dirige. Grâce à la formation professionnelle du Théâtre du Ring à Toulouse, elle découvre le spectacle vivant d’une manière plus élargie. Depuis, elle se consacre en l’art en général. Elle pratique l’écriture, le jeu et s’intéresse à la manipulation d’objet. C’est en qualité de « marionnettiste numérique » qu’elle intègre le projet *MAGH.

Thomas Peyruse, roboticien 
Ingénieur roboticien et clown Il manipule les robots comme s’ils étaient des marionnettes, incarnant leurs personnages mais aussi ayant leurs propres dynamiques. Robots humanoïdes, roulants, drones, suspendus, poly articulés ou encore marcheurs, ces « acteurs » peuvent explorer la scène, du plus clownesque au plus abstrait. Une recherche particulière est menée en interaction avec le corps vivant.

Distribution

Conception, chorégraphie : Jean-Marc Matos
Aide à la conception : Anne Holst
Danseuses interprètes : Ambre Cazier, Lisa Biscaro Balle, Marianne Masson
Marionnettiste numérique : Claire Madern
Roboticien : Thomas Peyruse
Plasticienne (Machine Vivante) : Manon Schnetzler
Création lumières : Fabien Leprieult

Partenaires :

Ring – Scène périphérique – Toulouse (résidence et première forme exploratoire 2 et 3 octobre 2020)
Théâtre Marcel Pagnol – Villeneuve-Tolosane (résidences et diffusion pour scolaires 6 octobre 2020)
Studio la Vannerie (Cie La Baraque) (résidence d’écriture 2-6 novembre 2020)
Centre culturel Bellegarde – Toulouse (résidences de recherche)
Quai des Savoirs – Toulouse (résidence de recherche)
La Grainerie – Balma (diffusion – démarche en cours)
Projet culturel numérique – Pays Portes de Gascogne, Gers (démarche en cours)
Théâtre de la Médiathèque de Samatan – Gers (résidences et diffusion – démarche en cours)
La Halle de la machine – Toulouse, projet original de collaboration en préparation
Institut International de la Marionnette – Charleville Mézières (résidence février 22-28 2021)
IRIT – Toulouse (partenaire scientifique et technologique)
LIRMM – Montpellier (partenaire technique)
Université de Montpellier, art/culture
INRIA – Bordeaux (partenaire technique)
Caliban Midi (sponsor – fabrication de la machine)

 

Avec le soutien de la Ville de Toulouse, Conseil Régional Occitanie (Cultures numériques et innovation), Conseil Départemental de la Haute-Garonne, Spedidam.

©Fabien Leprieult ©Ambre Cazier ©John Kino ©Angelica Ardiot
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