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RESITAL

Dans le sens opposé

  • Catherine Froment
  • Aline Loustalot
  • Carole China
  • Biño Sauitzvy
  • Hervé Baret

Théâtre   

 

Résidence

  • 11/04/2024 → 19/04/2024
 
  
  

« Mais c’est Glenn Gould ? » demande une vieille dame toute ridée. » « Maintenant n’écrivez que des notes. Les gens se fichent des textes de théâtre. Les spectateurs cherchent coûte que coûte à échapper aux mots, Engouffrez-vous dans la brèche bon sang ! Accord de septième diminué à la main droite, fa dièse mineur basse, do dièse, ré majeur basse, ré, allez, allez, on avance. »

à propos

Cette pièce est construite autour de l’actuel grand pianiste turc Fazil Say. Son engagement politique, son jeu très expressif, quasi théâtral, ainsi que la fusion de sa musique entre musique occidentale et orientale en ont inspiré l’écriture.

La situation de la pièce se déroule le temps d’un récital de piano, mettant en présence un pianiste et des spectateurs. On pénètre peu à peu dans l’univers mental des spectateurs, et dans leur manière individuelle d’appréhender intérieurement un concert de piano. Cette pièce explore de quelle façon une représentation (en l’occurrence musicale) peut s’agencer avec nos vies quotidiennes et notre époque actuelle.

La pièce nous plonge dans l’univers intérieur du pianiste, notamment au travers de l’écriture exacte des notes de musique, fidèles aux partitions des œuvres jouées durant ce concert. Cela entraîne ainsi une expérience et une langue théâtrale nouvelles, osant se marier de manière très rapprochée avec le langage musical.

L’écriture invite à « se défaire » en quelque sorte de notre langue, pour basculer dans celle du pianiste, dans son mouvement vivifiant, porte d’entrée vers un autre imaginaire.

La compagnie

Dans le Sens Opposé soutient les activités de la créatrice Catherine Froment à travers la création de spectacles de théâtre contemporain, de performances, d’actions de recherche, d’écriture et interventions de formation dans des milieux inattendus.

Elle est autrice et son théâtre travaille sur l’éclatement des formes, une écriture scénique proche de la performance. Ses œuvres interrogent le monde contemporain et ouvrent des nouveaux champs des possibles dans les formes théâtrales actuelles.

La compagnie se compose de plusieurs comédiens, musiciens et créateurs qui sont engagés sur tous les projets.

Pourquoi Fazil say ?

Cette création part d’un désir d’écriture autour du pianiste et compositeur turc Fazil Say. La grande expressivité de son jeu pianistique dans lequel il engage tout son corps crée un lien unique, quasi théâtral avec la scène. Ses mains dialoguent tels des personnages.

 

Musicien turc passionné de musique occidentale, il réussit dans sa propre musique la fusion entre la musique orientale et occidentale. Comme il le dit : « J’ai une main qui joue vers l’orient et une vers l’occident ». De plus, cet artiste s’est opposé au pouvoir en place en Turquie et il a reçu en France un prix international de la paix en sa faveur.

 

Fazil Say est un artiste bouillonnant, prolifique, et sa puissance créatrice entraîne irrésistiblement dans son mouvement : celui des pianistes, mais de manière plus large celui des artistes de notre temps qui résistent à travers leur art.

Selon cet état d’esprit, j’engage le travail scénique en gardant comme fils rouge cette résistance et cette ouverture culturelle qui le caractérisent profondément.

SCÉNARIO

L’action de la pièce se déroule le temps d’un concert de piano, en présence des spectateurs et du pianiste. Nous assistons aux évènements réels qui ont lieu pendant le concert, aussi bien qu’aux évènements fantasmés de certains spectateurs. De même que nous sommes aux côtés du pianiste dans une retranscription de sa manière personnelle d’appréhender son jeu en direct durant le concert.

UNE LANGUE-MUSIQUE

L’écriture de la pièce se présente d’une part comme un monologue intérieur transcrivant et décrivant précisément les parties et le langage musical en toutes lettres et en mots : nous entrons ainsi au cœur du langage musical. Ce choix écrit des notes et du langage musical nous fait pénétrer intimement l’univers de la musique, et permet de la découvrir telle une langue à part entière méconnue du grand public.

Catherine Froment

Catherine Froment est autrice, performeuse, comédienne, metteuse en scène.

Formée auprès d’artistes phares qui explorent les écritures contemporaines, elle pratique le théâtre avec des artistes qui ont un rapport singulier à la matière, au corps et au texte tels que Rodrigo Garcia, Oskar Gomez Mata, J.M Rabeux.

Formation initiale : « Vers un acteur pluriel » au Théâtre 2 l’Acte, puis formation auprès de Solange Oswald du Groupe Merci, « Esprit d’Incertitude ». Formation en danse auprès de Raffaella Giordano (danseuse de Pina Bausch du Tanztheater Wuppertal).

Elle est autrice et son théâtre travaille sur l’éclatement des formes, une écriture scénique proche de la performance. Ses œuvres interrogent le monde contemporain et ouvrent des nouveaux champs des possibles dans les formes théâtrales actuelles.

 

Elle est publiée aux éditions Un thé chez les fous en 2022 avec sa pièce « La fin des jours, le jour de toute fin », en 2022 aux Editions Moires avec sa pièce « À force de nous serrer dans les bras », aux éditions R.R. Écritures avec les ouvrages « La Spectatrice de la Vitesse » en 2012 et « Quelque chose peut encore rentrer dans ma vie » en 2018.

 

En 2019, elle a réalisé une résidence d’écrivain avec le soutien de la Région Ile de France et Mains d’œuvres à St Ouen. En 2021, elle mène une première résidence d’écriture à la Basilique de Saint-Denis autour de la thématique « la chair et la pierre » avec le soutien du Département de la Seine st Denis, puis en 2022 à la Basilique st Denis avec le soutien du Centre des Monuments Nationaux et de la Région Ile de France (remue.net) avec comme thématique « la vallée des reines ».

Catherine Froment enseigne la Performance à l’Université Jean Jaurès de Toulouse en Licence et Master d’écriture dramatique du Département Art & Com.

Biño Sauitzvy

Biño Sauitzvy est performer, acteur, danseur, chorégraphe et chercheur à l’Université Paris 8 où il enseigne la performance. Son parcours débute comme acteur en 1994 au Brésil. En tant que metteur en scène, à Porto Alegre, il a dirigé le Groupe Sotao pendant cinq ans pour lequel il reçoit le prix de meilleur metteur en scène de la ville de Porto Alegre en 2001. À Paris depuis 2003, il est membre du Collectif des Yeux avec qui il développe différents projets de performance, expositions, vidéos. Il collabore avec la Cie l’In-Quarto dirigée par Julie Duclos, le groupe CocoRosie, Alix Riemer, Thomas Laroppe. Il a été chorégraphe résident au Point Éphémère, à Micadanses et au Générateur. Depuis 2020, il est enseignant dans le Département Théâtre à l’Université Paris 8, à la Norwegian Theatre Academy et à l’Académie Fratellini.

Aline Loustalot

Formée aux métiers du son et de la vidéo, elle a été la régisseuse son permanente du Théâtre National de Toulouse. Puis, elle entame ses créations sonores électroniques et réalise ainsi les créations sonores des spectacles de Célie Pauthe avec laquelle elle collabore depuis 2003, Claude Duparfait, Jacques Nichet, Irène Bonnaud, Laurent Pelly, Bérengère Vantusso, Guillaume Delaveau, Sébastien Bournac.

Elle enseigne actuellement à l’Ensatt à Lyon et à l’Ists à Avignon.

Depuis 2015, elle collabore avec Catherine Froment et elles développent ensemble un duo qui allie musique et texte à travers des formes théâtrales, filmiques et performatives.

François Popineau

François Popineau est pianiste, compositeur, arrangeur, maître d’harmonie et professeur de piano Jazz.

Après des études musicales en école national à Gennevilliers sanctionnées par plusieurs prix, où il travailla entre autres le piano classique avec Jacqueline Bourges Maunoury, l’harmonie et

l’écriture avec Isabelle Duha, la composition avec Alain Gaussin et Philippe Manoury, le piano Jazz avec Martial Solal, il se produit sur toutes les scènes parisiennes et berlinoises du Jazz.

Il a enregistré deux CD, « Extra Céleste » et « les Piano Songs » enregistré et joué à la Salle Cortot à Paris. Compositeur de musiques de film, il dirige également plusieurs orchestres.

Musicien transversal (musique classique, jazz, chanson française, musique contemporaine), cela l’amène à collaborer avec des artistes variés aussi bien chanteurs que musiciens de tous bords. Ses partitions sont publiées chez l’Éditeur de musique ARTCHIPEL https://www.artchipel.net.

Carole China

Régisseuse lumière depuis 1997, elle collabore avec un grand nombre d’artistes : Aurélien Bory, Kaori Ito, Darina Al Joundi, Bruno Abraham Kremer, Marcial Di Fonzo Bo, Dieudonné Niangouna…

Elle conçoit les lumière de Transmission et Il Faut Bien Que Jeunesse de Sarah Freynet ; Jon Fosse – Saison I de Séverine Astel du Collectif De Quark ; Purgatoire de Nathalie Nauzes… Elle participe à différentes installations du Collectif de vidéastes Le Petit Cowboy et met en lumière Capharanaüm, court-métrage d’Elizabeth Germa.

Les différentes tournées et créations auxquelles elle prend part lui permettent d’explorer plusieurs domaines techniques : en premier lieu la lumière mais également la vidéo, le plateau et le son.

Distribution

AUTRICE ET COMÉDIENNE : Catherine Froment

CO-MISE EN SCÈNE : Biño Sauitzvy

CRÉATION SONORE : Aline Loustalot

CRÉATION LUMIÈRE : Carole China

CONSTRUCTION : Hervé Baret

COPRODUCTIONS : La Galerie Chorégraphique Carcassonne, Théâtre Garonne (en cours).

SOUTIENS : CNL Centre National du Livre en juin 2022 Bourse d’écriture. Région Occitanie, Conseil Départemental Haute-Garonne, Ville de Toulouse, l’Institut Français Paris et Izmir Turquie, Soutien à la résidence Nouveau Gare au Théâtre Vitry sur Seine, Le Vent des Signes Toulouse, le Ring Toulouse.

©Florence Etienne
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