NANA MOVEMENT
Danse
Résidence
☞ Production Déléguée
MAQUETTE ● 13+14.01.2023 ● DANS LE CADRE DE « OPEN SPACE » ÉTOILE DU NORD, PARIS (75)
Nouvelle production, après un premier projet de 25 minutes nous allons travailler sur la création d'un quatuor de 45 minutes. Un univers électronique où des images de "clubbing" apparaissent fait appel à l'imaginaire, au désir et à l'évasion, amenant les corps à un état d'épuisement et de frénésie : une exploration du lâché prise. Nous jouons entre les différents espaces scéniques pour que l'univers devienne quelque chose de palpable au plateau. Cette performance physique met en jeu des corps présents et vivants, elle est un appel à se connecter à soi et à l'autre.
VIDEO CLUB quatuor -titre provisoire- est un quatuor écrit par deux femmes et interprété par elles-mêmes et deux hommes. Nous souhaitons explorer la plasticité du temps et de l’espace à travers une performance de 45 minutes.
Nous avons créé notre première pièce en 2021, un duo de 25 minutes dont nous sommes également les interprètes. En tant que duo d’artistes femmes, il nous a paru intéressant de confronter notre travail à deux interprètes masculins, qui ont apporté un nouveau regard, une nouvelle physicalité de par leurs parcours, leurs personnalités et leurs qualités de danseurs. Il s’est agi de faire traverser une écriture dite « féminine » par deux hommes tout en gardant exactement la même partition et le même propos. De rendre cette partition perméable à d’autres, d’étirer les possibilités de jeu.
Nous nous trouvons aujourd’hui avec l’envie de réinventer le duo et la notion même du binôme à l’intérieur d’un quatuor. En re-questionnant notre écriture, nous souhaitons jouer avec la plasticité de cette matière chorégraphique que nous développons depuis la naissance de la compagnie. Travailler sur les notions de temps, d’espace. Faire bouger les paramètres pour que de cette partition initiale, de ce vocabulaire qui nous est propre, naisse une nouvelle forme. Aller vers un épuisement physique qui passe par une synchronisation excessive, des rythmes de corps effrénés, répétitifs, en cherchant à transcender l’espace scénique. Nous voulons explorer la spatialité du plateau et sa dimension à travers le groupe et nos élans de corps jusqu’à ce que le souffle reprenne sa place.
Amener le corps à dépasser ses limites, presque physiques, se rendre ainsi présent·e à soi, et par ce processus se délester des couches superficielles de l’identité pour laisser apparaître au plateau les vulnérabilités de chacun·es
Comment passer d’une partition pour deux à quatre interprètes au plateau ? Comment ne faire plus qu’un et à la fois laisser jaillir nos singularités ? Ce sont ces questionnements qui seront au cœur de la démarche artistique pour cette nouvelle création et qui seront la source de nos recherches.
VIDEO CLUB est une performance chorégraphique née de vidéos artistiques mêlant recherche de mouvement et esthétique visuelle. Nous voulons à travers cette pièce questionner le rapport entre les deux interprètes. La chorégraphie, les choix musicaux, la scénographie ou les costumes ont une place importante dans notre processus de création afin d’apporter une forte identité. Nous invitons le public à entrer et découvrir un univers : celui du club. Tout en gardant une esthétique minimaliste, nous souhaitons créer une atmosphère sombre, une ambiance de sous-sol d’établissements bruts et industriels. En fond de scène se trouve une boîte semi-ouverte recouverte d’un tissu bleu électrique où se reflète la lumière des néons qui éclairent la piste de danse. Ce dispositif est un lieu où nous revendiquons par le biais de la danse, notre droit de nous lever, de crier, presque jusqu’à la transe afin d’affirmer notre liberté d’expression. Elle représente quelque chose d’intime, un endroit clos que nous souhaitons petit à petit ouvrir. Nous le voulons comme un espace safe et ouvert à tous et à toutes, une invitation à la rencontre, au-delà des genres, des origines, des milieux sociaux et des générations. La synchronisation chorégraphique tient une place primordiale dans l’écriture de la pièce. Elle devient une contrainte au sein de laquelle nous cherchons à recréer un espace de jeu entre les interprètes. Aussi, nous accordons une place importance à l’espace sonore, entre techno et silence : une musique par essence répétitive et entraînante en alternance aux espaces de silence qui rendent perceptible les souffles et les bruits des corps. Cet univers électronique où des images de « clubbing » apparaissent fait appel à l’imaginaire, au désir et à l’évasion, amenant les corps à un état d’épuisement et de frénésie : une exploration du lâché prise. Nous jouons entre les différents espaces scéniques pour que l’univers devienne quelque chose de palpable au plateau. Cette performance physique met en jeu des corps présents et vivants, elle est un appel à se connecter à soi et à l’autre.
Le RING – Scène Périphérique est un espace de création qui a pour objectif de permettre aux artistes de trouver le temps et l’espace nécessaire à leur processus de création. Accompagner du mieux possible les équipes qui y sont accueillies est de ce fait la mission principale de l’équipe. Le désir d’accentuer cet accompagnement en s’engageant plus fortement dans une production déléguée est donc apparu naturellement.
NANA MOVEMENT, jeune compagnie de danse contemporaine basée à Toulouse, est la première équipe que le RING-Scène Périphérique a choisi de suivre et de soutenir en production déléguée. Au fil de rencontres professionnelles et humaines, un lien particulier s’est créé avec Angelica Ardiot et Naomi Charlot et le projet d’accompagnement s’est mis en place dans une perspective d’autonomisation de la compagnie. Il s’agit d’apporter un soutien administratif et logistique afin de permettre la concrétisation des premiers projets des deux chorégraphes. Au-delà de porter leur première création VIDEO CLUB, qu’elles continuent de développer aujourd’hui, le RING accueille depuis janvier 2021 leur concept innovant des NANA JAM. Temps de rencontre et d’improvisation artistique à destination des danseur·euses professionnel·les, accompagné par des musicien·nes invité·es, chaque NANA JAM se déroule sur une durée de 6h. Elles sont scénographiées et mises en lumière dans l’objectif de créer à chaque fois une atmosphère particulière propice à la rencontre artistique. Cette proposition exprime la volonté de NANA MOVEMENT de créer du lien et de la rencontre autour de la matière chorégraphique.
ANGELICA ARDIOT
Elle commence la danse à l’âge de 6 ans. Elle se forme au Centre Chorégraphique James Carlès à Toulouse avant d’intégrer la compagnie m.0 de Maryne Bernard pour plusieurs projets. Elle participe en tant qu’interprète à une création jeune public dirigée par Samuel Mathieu et James Carlès . Elle intègre en parallèle «La Cellule Chorégraphique» du CCJC où elle rencontre des chorégraphes tel qu’Olivier Dubois ou la Cie Hofesh Shechter. Accompagnée par le metteur en scène Christophe Bergon, elle compose Un clignement d’oeil, solo autour de la vanité de l’existence. En 2019, elle collabore avec le collectif «Doum Records» lors de performances in situ en clubs, festivals, musées, clips vidéos et autres. En 2020, elle crée la compagnie NANA MOVEMENT avec Naomi Charlot. Parallèlement, elle œuvre en tant que chargée de communication au théâtre le RING – Scène Périphérique et pour la compagnie Samuel Mathieu. En 2021, elle travaille avec la compagnie Sylvain Huc pour une reprise de rôle dans la pièce «Wonderland» et au sein du projet pédagogique « Playmobile ».
NAOMI CHARLOT
Elle commence la danse à l’âge de 4ans. Elle prends des cours de danse en association, et fait en parallèle du piano et du solfège. En 2010, elle se dirige plus sérieusement vers la danse et débute sa formation professionnelle au Conservatoire à Rayonnement Régional d’Angers et obtient son bac Technique Musique et Danse, puis en 2014 au Centre Chorégraphique James Carlès à Toulouse d’où elle sort diplômée de la formation du « Danseur Interprète » . Cette même année elle fait la rencontre de la chorégraphe Maryne Bernard avec laquelle elle travail pour différents projets artistiques. En 2016 elle intègre le Ballet Junior de Genève sous la direction de Sean Wood et Patrice Delay. Au sein de la compagnie elle danse des pièces de chorégraphe de renommée international tels que, Jan Martens, Emmanuel Gat, Barak Marshall, Cindy Van Acker, Hofesh Shechter, Roy Assaf, Sharon Eyal ou encore Olivier Dubois. Depuis 2019 Naomi travaille au sein de différentes compagnies contemporaine principalement basées à Toulouse, elle a également crée la compagnie NANA MOVEMENT avec Angelica Ardiot. En parallèle de son travail de danseuse interprète, elle explore l’univers de la vidéo et de la photo, en participant en tant que modèle à des clips et des shooting pour des groupes de musiques ou des marques de vêtements.
PHILIPPE RENARD
Né à Toulouse en 1996, découvre la danse hip hop et le breakdance au sein de l’association Amalgam, en banlieue toulousaine. Après un court passage au Centre Chorégraphique James Carlès, il intègre l’Académie Internationale de la Danse à Paris en 2015. Pendant un an et demi, il y étudie la danse contemporaine, classique,moderne et hip hop. Il poursuit ensuite sa formation en danse contemporaine au Ballet Junior de Genève. Pendant trois ans, il dansera des pièces de nombreux chorégraphes ( Cindy Van Acker, Jan Martens, Maguy Marin, etc.). En 2019, il intègre la compagnie Greffe de Cindy Van Acker, participant ainsi à sa nouvelle création «Without References». Il y performe également le soli « Hello Sound ». Dans le même temps, il participe au projet «Canon and on and on…» de Mark Lorimer.
THOMAS QUEYRENS
Il commence la danse à Pessac (33) en 2012, au Vstudio de Valérie Simonnet, parallèlement à ses études en éducation et motricité à l’Université de Bordeaux STAPS. Après avoir obtenu son diplôme du professorat de l’éducation physique sportive et artistique (CAPEPS), et enseigné une année en lycée, il intègre le Ballet Junior de Genève pendant 2 ans (2016-2018). Durant ces 2 années il a travaillé avec des chorégraphes tels que Emmanuel Gat, Jan Martens, Olivier Dubois, Barak Marshall, et sur des pièces de Hofesh Shechter, Sharon Eyal, Alexander Ekman, Wayne McGregor, Roy Assaf. Il danse pour la Cie Christine Hassid Project depuis décembre 2018. Il travaille également avec Fabio Crestale à Paris en 2019 pour la pièce « De Homine », avec Alexandre Lesouëf à Avignon et Simonne Rizzo à Toulon en 2020. Il monte un projet chorégraphique en Suisse en collaboration avec le groupe de musique « Coldbath », puis un projet solo « EXODE » avec une musicienne en live. Il enseigne la danse contemporaine à l’école de danse de Genève ainsi qu’au Studio des bains et à Dance area pour la saison 2018/2019. Installé en région bordelaise, il intervient au Vstudio, à l’Université STAPS, à la Formation professionnelle Révolution et dans les lycées.
Chorégraphes : Angelica Ardiot et Naomi Charlot
Interprètes : Angelica Ardiot, Naomi Charlot, Philippe Renard et Thomas Queyrens
Création lumière : Cloé Freneix
Création scénographie : Claire Péré
Durée quatuor : 45mn
Production déléguée : RING – Scène Périphérique
Co-production : CIAM La Fabrique
Accueil en résidence : RING – Scène Périphérique, Toulouse (31) / CIAM La Fabrique, Toulouse (31) / L’Escale Tournefeuille (31) / CCN Ballet du Nord, Roubaix (59)